Le camp de base de l'Everest, un défi mémorable
NÉPAL
Avril-mai 2012

Départ d’Ottawa le 21 avril et retour le 14 mai 2012

Le Népal, ça faisait plus de 25 ans que j’y pensais… Mon objectif : le camp de base de l’Everest, un défi mémorable!

Dès les premiers pas à l’extérieur, c’est un choc culturel : c’est l’Asie, c’est Katmandou.

Je suis fascinée de voir toute l’activité qui règne dans cette ville. Il y a du monde partout, peu importe l’heure de la journée. La ville est encombrée de tas de briques et de gravier. C’est l’anarchie totale. La circulation est chaotique, on a l’impression que tout le peuple vit dans la rue. Ça fait drôle de voir les vaches circuler dans les rues librement. Il faut dire qu’elles sont sacrées et qu’elles ont tous les droits. J’adore ce dépaysement, enfin je vais découvrir le peuple népalais et sa culture.

Thamel

Malgré toute cette anarchie, les Népalais demeurent souriants, gentils et pacifistes. Tous les soirs passés à Katmandou, à plus de 30 degrés, nous allions nous balader dans le quartier touristique Thamel. Un quartier dynamique où tout bouge et où l’ambiance ne manque pas : les marchés en plein air, les boutiques surchargées, les vendeurs itinérants, la musique, les restos, les odeurs d’épices et d’encens; impossible de rester indifférent. Je me suis amusée avec les commerçants, que j’ai trouvés forts sympathiques et très ouverts à la négociation. Un après-midi, nous sommes revenus à l’hôtel en plein trafic en rickshaw (taxi vélo), une expérience amusante et hilarante.

Dans ce pays de tolérance, les religions hindouistes et bouddhistes se côtoient harmonieusement. Chaque quartier a ses temples et au moins 30 000 dieux à vénérer. Il suffit de choisir celui qui nous convient. 

Offrandes

Tous les jours, les hindouistes se rendent au temple pour le rituel de la puja avec leurs offrandes, puis se marquent le front d’un point rouge, appelé tika, fait de poudre écarlate, indiquant qu’ils ont accompli leur prière.

Les bouddhistes, pour leur part, sous le regard géant de Bouddha, marchent autour du stupa tout en murmurant leur mantra sacré et en égrenant les billes de bois de leur chapelet. D’autres font tourner les moulins à prières. Et des commerçants font brûler de l’encens devant une statuette à l’entrée de leur magasin.

Bhaktapur

À ne pas manquer : la visite de Bouddhanath, le plus imposant stupa du Népal. Tout autour du stupa se trouvent des échoppes et des restaurants pouvant satisfaire la plupart de nos besoins. Et Pashupatinath, le plus important temple hindou dédié à Shiva, déesse de la fertilité. J’y ai vu pour la première fois de ma vie des crémations.

Bhaktapur, ville située en banlieue de Katmandou et ancienne cité royale, est incontournable. Elle a bien conservé son aspect médiéval. Les maisons de briques rouges arborent des fenêtres sculptées et les temples ne se comptent plus tellement ils sont nombreux. J’ai vraiment eu l’impression encore une fois de reculer de plusieurs siècles dans le temps.

Passang

Mais je n’oublie pas le but premier de mon voyage : le trek dans les montagnes de l’Himalaya jusqu’au camp de base de l’Everest. D’entrée de jeu, atterrir à l’aéroport de Lukla, c’est toute une expérience. La piste est courte et entourée de montagnes. J’en ai eu des frissons… moi qui ne suis pas peureuse.

Notre sherpa Pasang nous attend avec son porteur. Après une brève réorganisation des bagages, nous quittons Lukla pour une aventure qui durera 17 jours. Chemin faisant, nous traversons une multitude de ponts suspendus, de jolis hameaux habités par des paysans fort sympathiques et côtoyons dans les lodges d’autres trekkeurs curieux de savoir de quel pays nous arrivons et ce que nous planifions comme trek.

Avant de nous rendre au camp de base de l’Everest, nous avons fait l’ascension de deux sommets importants : le Gokyo Ri à 5 357m et le Kalapattar à 5 550m.

Au camp de base, j’ai eu la chance de dormir une nuit dans la tente montée directement sur le glacier et sous laquelle j’entendais la glace craquer. Toute une expérience! Souffrant d’insomnie, je suis sortie prendre un peu d’air. Surprise! Le ciel était éclairé par la pleine lune, qui caressait de ses rayons l’Everest et tous les autres sommets entourant le glacier sur lequel nous campions.  Un spectacle inoubliable!

TengbocheSur le chemin du retour, nous visitons l’important monastère de Tengboche. Un site invitant au recueillement, à la contemplation et à la méditation où il est possible de passer la nuit.

Je garde un très bon souvenir de notre sherpa, Pasang. Il a été formidable à tous points de vue.  Il nous a donné le pas dès le départ (petits, petits pas), ce qui nous a permis de grimper lentement. Notre corps a pu s’adapter graduellement à l’altitude. J’ai eu des maux de tête mais rien d’alarmant. Les quelques journées où je ne me suis pas sentie en forme, Pasang a porté mon sac de jour.  

CB EverestNotre guide-accompagnateur, Jean Ricard, de Voyages Atlantis, a été d’une grande gentillesse et également d’une grande compétence. Jean était toujours de bonne humeur et jamais nous n’avons senti de pression ou de malaise. Sur le plan humain, ce fut une expérience enrichissante.

Un voyage coup de cœur dont je me rappellerai toute ma vie. Des images, des souvenirs et des états d’âme que je n’oublierai jamais. Une expérience de vie qui m’a fait grandir et apprécier mes conditions de vie au Canada.

Janine Boileau

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